Note critique pour Révolution, France Burghelle Rey, La Porte ( extraits )
" mais j'avance recueille l'eau des plaines et lave les blessures de ceux qui font la guerre e qui pisse les sang "
Deux directions antinomiques activent le poème : d'une part le soleil, la lavande et Van Gogh, d'autre part une souffrance réelle et ses blessures de guerre : "je me tais pour apprendre à hurler tout bas. Mais là ne se limitent pas nos surprises. Apollinaire et ses Calligrammes arrivent et " si la couleur crie comme un chant de victoire " nous pénétrons dans le tableau qui s'ébauche …
France Burghelle Rey nous livre, comme furtivement, sa douleur ( avec les jeunes enfants battus violés ). Face à la guerre ( d'Iraq, Syrie ou Liban ) il faut résister : " si dire n'est pas avouer, crier est refuser ". Et le dialogue entre l'ombre te la lumière, entre le chant et les cris est merveilleusement troublé par la scène suggérée des corps couchés côte à côte. " Funambule sur une lame de rasoir " France Burghelle Rey s'avance dans les champs de colza, troublée par l'odeur de la lavande et dans un souffle d'air ébauche sa " Révolution ".
Gérard Paris