blanches comme des aubes
Ici je suis fantôme sans dieu
ni christ je porte des jeans
Nous en plein millénaire sommes
les vieux de soixante-huit
Mois de mai mois de marie malgré tes robes vichy
tu crois au diable et à ses sbires
Leurs bruits ne sont pas sons de cloches et les hommes
qu'ils bouleversent sois satisfait de
n'en pas faire partie circulent en pleurant
sans porter de bouquets
Voilà que j'ai filé au rouet
ma vie de l'odeur du lilas
au sourire Kennedy j'entends la musique
des sixties Odeur de terre mouillée
les nuits où je t'attends mes années
sont perdues
j'écris et j'apprivoise mes mots
avec le cœur qui pleure mais les yeux secs
O tout ce bleu que je vois je veux
t'en faire crédit
te dire je suis né au printemps et
t'empêcher de mourir dans la neige